Cette page consacrée à la galerie des mes œuvres en peinture représente une série de tableaux réalisés à partir de l’année 2011, et encore en cours d’évolution. Quasiment tous les tableaux présentés ici sont des exemples de peinture photoréaliste, des paysages urbains hyperréalistes à l’huile et acrylique sur support bois.
La démarche est simple : représenter le paysage de la périphérie urbaine italienne, très fortement caractérisé par une urbanisation extensive. Ce paysage a subi des importantes transformations à partir des années 60, avec le changement de destination des terrains agricoles, désormais utilisés pour des activités productives et commerciales. Cela a non seulement changé l’horizon visuel de ce paysage mais aussi la vie de milliers de personnes, avec un impact social important sur la structure même des villages et des agglomérations urbaines. La perte d’identité du paysage a été concomitante à la perte d’identité des communautés humaines. Perdues plutôt que fondues dans un environnement anonyme et indifférencié, elles ont vu apparaître ce qu’en d’autres termes on pourrait définir par « non lieu« .
Ce besoin de documenter ces transformations a été porté par un attachement profond aux territoires des mes origines, que j’ai vu changer au fil du temps.
J’ai commencé par réaliser des reportages photographiques, tout au long des principaux axes routiers de ma région, le Friuli Venezia Giulia. Je me suis ensuite questionnée sur la façon de donner un impact puissant à mes images. Il s’agissait de réfléchir sur l’importance que l’on donne à présent aux images analogiques : tableau, aquarelle, gravure, par rapport au medium photographique. La photographie urbaine a tendance à mettre en valeur le sujet, alors que ma démarche est plutôt celle d’identifier, dans le lieu représenté, les éléments dystopiques. C’est pour cette raison que j’ai décidé de créer des tableaux à l’aide d’une technique picturale traditionnelle, notamment à base d’huile et d’acrylique. Le décalage entre l’anonymat du sujet représenté et la préciosité de l’exécution picturale joue en faveur d’une perception émotive plus intense du paysage, portant l’observateur à se interroger.
Tous les tableaux sauf les deux premiers de la série sont réalisés sur un support bois mesurant 100 x 150 cm. La technique mixe l’acrylique et l’huile. Une couche de couleur noire à l’émail acrylique sert de base. Par la suite une couche de peinture à l’huile permet d’entamer les premières nuances de couleur, notamment l’azur et le gris. Ensuite à l’aide d’une lame ou d’une pointe, toute la structure de l’image est gravée, en faisant ressortir la couleur noire du fond. Des couleurs supplémentaires sont ajoutées en couches superposées pour les détails.
Depuis que je me suis installée à Paris, en 2016, j’ai parallèlement entamé une analyse des paysages urbains français, avec un regard particulier pour les Cités.